Par Ndemen JB
VIPs et les chefs |
La
cérémonie a eu lieu le vendredi 27 mars 2015, dans la salle des actes de la
communauté urbaine de Bafoussam, entre l’ONG
MAHSRA (Modern Advocacy Humanitarian Social and Rehabilitation Association) et une
dizaine de chefs traditionnels de la région de l’Ouest. Cet accord de plaidoyer
permettra de réduire, voir stopper des violences faites aux femmes. La
cérémonie était présidée par le secrétaire général des services du gouverneur
de la région de l’Ouest, Simon Emile Mooh. Le SG attend une forte implication
de l’autorité administrative et traditionnelle, dans l’éradication de toute
forme de violence envers les femmes.
Pour
sa majesté Soukoudjou Jean Philippe Rameau, chef supérieur du groupement
Bamendjou dans le département des Hauts-plateau, il ne suffit pas de signer
cette convention pour le plaisir de le faire. « Nous ne voudrons plus de
la théorie, comme ça se passe très souvent au Cameroun. L’initiative de cette
ONG est louable. Lutter contre les violences faites aux femmes, est une bonne
chose, mais il faut que ça devienne une réalité. Je suis prêt à communiquer
autour de la question, et sensibiliser ma communauté. Pourvu que tout ceci soit
pratique. » Précise sa majesté.
Representant Haute Commissaire |
L’on
reconnait tout de même que de nos jours, les femmes sont encore exposées à
toute forme de violence, à l’instar des mutilations génitales, les bastonnades
dans les foyers, le viol, la prostitution forcée, l’humiliation ou encore le
mariage précoce ou forcé. Pour le SG de la région de l’Ouest, il est question de
sensibiliser l’opinion publique sur les dangers de ces pratiques rétrogrades,
qui relègue les femmes en seconde zone. Simon Emile Nooh rappel des dispositions pertinentes de
la contribution camerounaise qui prône l’égalité de sexe, tant sur le droit de
l’homme en général et le droit de la femme en particulier.
L’ONG MAHSRA reconnue par la loi camerounaise
et le bureau du conseil économique des nations unies est descendue à l’ouest pour plaider la cause des femmes et
solliciter le pouvoir traditionnel qui a une influence indéniable sur les
populations. D’où la forte présence des chefs supérieurs venus des départements
de la Mifi, des Bamboutos, du Koung-khi et des hauts-plateaux de l’Ouest. Le
docteur Kelly Ngyah, PDG de l’ONG MAHSRA créée en 2006, reconnait que les chefs
traditionnels ont beaucoup d’influences sur leurs populations. « A travers
eux, le message va vite passer et ainsi la vie des femmes violentées va changer.
Les chefs vont défendre les droits des femmes. Leur engagement voudrait tout
simplement dire qu’au cas où des gens violent les droits des femmes, ils vont
prendre des mesures légales, » a-t-il précisé.
les engagement du chefs |
Reconnaissant
la pertinence du sujet sur les violences faites aux femmes, ils ont donc signé ces
accords des plaidoyers pour éradiquer, sinon réduire à leur plus simple
expression toute sorte de violences faite aux femmes. Dans cette action de
lutte contre ces violences faites aux femmes et de promotion des droits de
l’homme, le haut commissariat de grande Bretagne au Cameroun compte jouer une
partition très salutaire, ceci à travers des appuis multiformes. Ce qui a
d’ailleurs justifié la présence de l’adjointe du Haut-commissaire de
Grande-Bretagne au Cameroun à cette cérémonie. Une cérémonie couronnée par la
remise des médailles et de trophée aux femmes ayant joué une rencontre de
football dans le cadre de la sensibilisation des populations.
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