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Monday, September 10, 2012

Marafa Hamidou Yaya: Condemn me for obeying the instructions of the President of the Republic

 I waited for this moment ... Impatience filled, since I could explain to the Justice of my country and because the prosecution could not produce any proof of his allegations. What can I say to conclude my defense that had not already told my lawyers during a demonstration that you could leave no doubt on my full innocence?
What can I say that I have not already told myself in my Open Letters written from my prison? Wherever I turn in this case, I find only elements invented or hijacked by my accusers, and they are the first to know. Or maybe I should go back to the crudest aspects of this plot, which seeks only to punish me for having refused, in a career spanning more than 30 years of service to my country, to the interests of a small group before the interests of the Nation. I could and, ironically, wondering what exactly my opponents accuse me: is it to be dishonest or be stupid? Because, unless a perfect fool, how could I pass unnoticed consider that an operation to pass a false order for a presidential plane and diverting $ 29 million of the 31 to finance the purchase? How could I believe that nobody would realize that the plane, although paid, never happened? But this is not what I want to talk about, because the issue of my trial is not there. I mean our country, the current situation and future, because it is what it is really about here. Our country, you let me tell you that I know well and I love it. North I know I was born in the South where I did my studies and my career, Littoral where my wife was born Djanga Jeannette, the Francophone and Anglophone West where I count many friends . I traveled through, as Minister of Territorial Administration and Decentralization. I not only know, but I owe him everything, and I tried tirelessly to pay my debt of gratitude. I was born in a modest family with twelve siblings and strongly influenced by our traditions and our values. My father, a merchant modest instilled in me the sense of effort, the value of hard work and thrift. After my studies at the University of Yaoundé and thanks to a scholarship, I was able to study from the United States. On my return, when I had more lucrative jobs in the private sector, I chose to serve the state who had given so much, and that would still fill me with his blessings. This is why I was deeply hurt when I was accused of having robbed the state and beyond him, my country. I immediately asked President Paul Biya the opportunity to come to explain in court. We preferred to imprison me, condemn me in advance in the eyes of public opinion before I bring before you.
Judge me, and if such is the law, condemn me for obeying the instructions of the President of the Republic for the purchase of the presidential jet. Judge me, and if such is the law, condemn me because I was a threat to a small group whose sole aim his own enrichment and grabbing permanent power, be it at the expense of the many, would be at the cost of heightened social and tribal divisions, would it be at the cost of development and progress delayed. Judge me, and if such is the law, condemn me because, with the support of my countrymen, I am now carrying among others, a hope for our country. But do not condemn me for acts of embezzlement of public funds that I did not commit, which I did not attend, and I did not take advantage. Your judgment, whatever it is, mark the history of our country. You do not impress or let maneuver. Councils have responded to my accusations with demonstrated accuracy and I hope my innocence. Indeed, it is normal, politician, public official or private, can be held accountable in court. Your judgment will say to all those who think that we can exploit Justice, the rule of law can not accommodate that accredit methods in the spirit of our countrymen the idea that apart from the action Regular Judicial Authority, there are groups of individuals forming secret courts and establishing a parallel justice system that only republican justice is normally entitled to make and, with the sole purpose of satisfying the ambitions and private interests. Otherwise, the Cameroonian citizen will eventually become accustomed to the poison that threatens our social pact and society that we must build trust. Indeed, how the citizen can he retain complete confidence in public officials who require him to obey the law, if he thinks that the state itself encourages the use of these false accusations? How could he ensure that his children observe the law and respect for human rights are the ultimate bulwark against arbitrariness and abuse of power, if the Republic is a microcosm governed double by standards dictated solely by the personal ambition of a few.
Acknowledge my innocence, and acknowledge, is your way of marking the time has come to stop this march towards the dissolution of our Nation, and to find the path that leads to the emergence of a Trust Company. When approaching the end of my trial comes to mind the most famous epitaph of the Spartan warriors fell at Thermopylae in ancient Greece, which says: "Passing, will tell Sparta that we died here to obey his holy laws. " Today, I am tempted to say here: "Going, going Etoudi say that I am a prisoner here for High obeyed his instructions."

Marafa Hamidou Yaya


 Condamnez-moi pour avoir obéi aux instructions du président de la République

J’attendais ce moment avec impatience... Impatience comblée, puisque j’ai pu m’expliquer devant la Justice de mon Pays et puisque l’accusation n’a pu produire aucune preuve de ses allégations. Que puis-je dire pour conclure ma défense que n’aient pas déjà dit mes Avocats, au cours d’une démonstration qui n’a pu vous lais
ser aucun doute sur ma pleine innocence ? Que puis-je dire que je n’aie pas moi-même déjà dit dans mes Lettres Ouvertes écrites depuis ma prison ? Où que je me tourne dans cette affaire, je ne rencontre que des éléments inventés ou détournés par mes accusateurs, et ils en sont les premiers conscients. Ou peut-être devrais-je revenir sur les aspects les plus grossiers de cette machination, qui ne vise qu’à me punir pour avoir toujours refusé, au cours d’une carrière de plus de 30 ans au service de mon pays, de mettre les intérêts particuliers d’un petit groupe avant les intérêts de la Nation. Je pourrais ainsi, avec ironie, demander de quoi m’accusent exactement mes adversaires : est-ce d’être malhonnête ou d’être idiot ? Car, à moins d’être un parfait imbécile, comment aurais-je pu envisager que passerait inaperçue une opération consistant à passer une fausse commande pour un avion présidentiel, et à détourner 29 millions de dollars sur les 31 devant financer l’achat ? Comment aurais-je pu croire que personne ne se rendrait compte que l’avion, bien que payé, n’était jamais arrivé ? Mais ce n’est pas de cela que je veux vous parler, car l’enjeu de mon procès n’est pas là. Je veux parler de notre Pays, de la situation actuelle et à venir, car c’est de cela qu’il est réellement question ici. Notre Pays, vous me laisserez vous dire que je le connais bien et que je l’aime. Je le connais du Nord où je suis né, au Sud où j’ai fait mes études et ma carrière, du Littoral d’où vient mon épouse, née Djanga Jeannette, à l’Ouest francophone et anglophone où je compte tant d’amis. Je l’ai parcouru de part en part, en tant que Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Non seulement je le connais, mais je lui dois tout, et j’ai essayé sans relâche de lui payer ma dette de gratitude. Je suis né dans une famille modeste comptant douze frères et sœurs et fortement imprégnée de nos traditions et de nos valeurs. Mon père, commerçant modeste, m’a inculqué le sens de l’effort, de la valeur du travail et le sens de l’économie. Après mes études supérieures à l’Université de Yaoundé et grâce à une bourse, j’ai pu faire dès études aux Etats-Unis. A mon retour, alors que j’avais des offres d’emplois plus lucratives dans le privé, j’ai choisi de servir l’Etat qui m’avait tant donné, et qui allait encore me combler de ses bienfaits. C’est pourquoi j’ai été profondément meurtri lorsque j’ai été accusé d’avoir spolié l’Etat et par delà lui, mon Pays. J’ai immédiatement demandé au Président Paul Biya la possibilité de venir m’expliquer devant la Justice. On a préféré m’emprisonner, me condamner par avance aux yeux de l’opinion publique, avant de me faire comparaître devant vous.
Jugez-moi, et si telle est la loi, condamnez-moi pour avoir obéi aux instructions du Président de la République concernant l’achat de l’avion présidentiel. Jugez-moi, et si telle est la loi, condamnez-moi parce que je présente une menace pour un petit groupe qui a pour seul objectif son propre enrichissement et l’accaparement permanent du pouvoir, serait-ce au détriment du plus grand nombre, serait-ce au prix de divisions tribales et sociales exacerbées, serait-ce au prix d’un développement et d’un progrès retardés. Jugez-moi, et si telle est la loi, condamnez-moi parce que, fort du soutien de mes compatriotes, je suis désormais porteur parmi d’autres, d’une espérance pour notre Pays. Mais ne me condamnez pas pour des faits de détournements de biens publics que je n’ai pas commis, auxquels je n’ai pas participé, et dont je n’ai pas profité. Votre jugement, quel qu’il soit, marquera l’Histoire de notre Pays. Vous ne vous laisserez ni impressionner ni manœuvrer. Mes Conseils ont répondu aux accusations avec précision et démontré je l’espère, mon innocence. En effet, il est normal, que responsable politique, responsable public ou privé, on puisse rendre des comptes devant la Justice. Votre jugement dira à tous ceux qui pensent que l’on peut instrumentaliser la Justice, que l’Etat de Droit ne saurait s’accommoder de méthodes qui accréditent dans l’esprit de nos compatriotes l’idée qu’en dehors de l’action régulière de l’Autorité Judiciaire, il existe des groupes d’individus formant des tribunaux occultes et établissant une justice parallèle que seule la justice républicaine est normalement en droit de rendre et ce, dans le seul dessein de satisfaire des ambitions et des intérêts privés. Autrement, le citoyen camerounais finira par s’accoutumer à ce poison qui met en péril notre pacte social et la société de confiance que nous devons bâtir. En effet, comment ce citoyen pourra-t-il conserver une totale confiance aux responsables publics qui exigent de lui de respecter la loi, s’il pense que l’Etat lui-même encourage le recours à ces accusations calomnieuses ? Comment pourrait-il assurer à ses enfants que l’observation de la loi et le respect des Droits de l’Homme sont l’ultime rempart contre l’arbitraire et l’abus de pouvoir, si la République se double d’un microcosme régi par des normes dictées par la seule ambition personnelle de quelques uns.
Reconnaître mon innocence, et la reconnaître publiquement, sera votre manière de marquer que le temps est venu d’arrêter cette marche vers la dissolution de notre Nation, et de retrouver le chemin qui nous mène à l’avènement d’une Société de Confiance. Au moment où s’approche la fin de mon procès, me vient à l’esprit la plus célèbre épitaphe, celle des guerriers spartiates tombés aux Thermopyles dans la Grèce antique, qui dit: « Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts ici pour obéir à ses saintes lois ». Aujourd’hui, je serai tenté de dire ici: «Passant, va dire à Etoudi que je suis prisonnier ici pour avoir obéi à ses Hautes Instructions».
Marafa Hamidou Yaya


When News Breaks Out, We Break In. Minute by Minute Report on Cameroon and Africa

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