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Thursday, November 24, 2016

Dr Christopher Fomunyoh, shocked and dismayed by ongoing events in North-West and South-West Cameroon


November 23rd, 2016.

In the past few weeks, I have watched with utter dismay, anguish and sadness developments in North West
and South West Cameroon: notably, the demonstration by Common Law lawyers in Bamenda in October and on November 8; the demonstration by Common Law lawyers in Buea on November 10; and the teachers' strike that began on November 22, and is affecting institutions of academic learning from primary through secondary and higher education in both regions of the country. These events endanger the rule of law and education, which are two very sensitive pillars of our national fabric and human development. They also bring to the fore grievances that demonstrate the disaffection of a sizable segment of our population with the manner in which the Biya government approaches governance in these critical sectors.
These very unfortunate events have also exposed to the entire Cameroonian population as well as the international community the inability of the authorities to listen to the voices of citizens and to provide appropriate platforms for meaningful discourse and exchanges that must take place in every democratic society between citizens and those that govern. Democratic governance in the 21st century entails constant engagement with citizens, providing opportunities for their grievances to be addressed, and taking concrete measures to ensure that fellow compatriots feel a sense of belonging and ownership of resulting reforms. This is the only way to restore their dignity and foster responsible citizenship. By failing to address these grievances, the government has exposed its inability to govern in an inclusive and responsive manner.
As I have said in the past, the issues raised by Common Law lawyers and now teachers and parents in these two regions of the country deserve proper attention at he highest level of the State. These issues speak to the core values that enabled the establishment of the Fatherland to which we all belong. We cannot allow for that national fabric to be undermined by the government of the day. Sadly enough, these events also mirror recent strikes in Yaoundé and threats by the Union of francophone teachers to demonstrate in coming days. There is no doubt in my mind that a general malaise overshadows the current political environment in our country.
I therefore call on President Paul Biya to speak directly to the nation to calm fears and to take concrete steps to address the expressed grievances in the most just, equitable and timely manner. I also call on the government not to use force against innocent unarmed citizens who peacefully advocate for their rights.
The government should set up a special, broad based commission to attend to the grievances raised with regards to the educational sector. It is noteworthy that these issues raised by teachers, students and parents surpass the jurisdictions of the four cabinet ministries that now oversee educational matters in Cameroon - Ministry of Higher Education, Ministry of Secondary Education, Ministry of Basic Education and Ministry of Labor and Professional Training - none of which is headed by anyone educated in the Anglo-Saxon tradition. For a country that prides itself of adopting and strengthening its bicultural tradition, such a political set up does not lend itself to a proper understanding of the values that Anglophone teachers, student and parents seek to preserve.
At the same time, I call on lawyers, teachers, students and parents in the North West and South West regions to be patient and to remain open to dialogue, knowing that the vast majority of Cameroonians appreciate highly the values of fairness, justice and integrity that they seek to defend. It is only on the basis of these shared values that Cameroon will stay strong and united.
Dr. Christopher Fomunyoh
President
The Fomunyoh Foundation
www.tffcam.org
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23 Novembre 2016
Le Dr Christopher Fomunyoh, exprime son grand désarroi face aux événements en cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun
Au cours de ces dernières semaines, j’observe avec désarroi et tristesse les événements dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, et notamment, les manifestations des avocats de droit commun à Bamenda au mois d’octobre et le 8 novembre ; les manifestations des avocats de droit commun à Buea le 10 Novembre ; et la grève des enseignants depuis le 22 novembre, qui affecte les établissements scolaires du primaire, du secondaire et du supérieur dans ces deux régions du pays. Ces événements perturbent l’accès à l’état de droit et au système éducatif, qui sont deux piliers essentiels de notre cohésion nationale et des droits de l’homme. Ils s’ajoutent à des doléances exprimées antérieurement et au sentiment de désaffection ressenti par une partie importante de notre population face au traitement avec lequel le gouvernement Biya gère les questions de gouvernance dans ces secteurs fondamentaux.
Ces événements malheureux viennent aussi démontrer à l’ensemble des Camerounais, comme à la communauté internationale, l’incapacité des autorités à entendre la voix de leurs concitoyens. Les autorités n’ont pas su créer un espace approprié à des discussions et échanges constructifs entre citoyens et gouvernants qui ont droit de cité dans toute société démocratique. Au 21e siècle, la gouvernance démocratique implique un lien permanent avec les citoyens, qui leur donne des occasions d’exprimer leurs revendications. Cette gouvernance suppose aussi des mesures concrètes pour que les citoyens puissent tous se reconnaître dans une même nation et s’approprient les réformes nécessaires. C’est le seul moyen pour l’Etat de rendre à chacun sa dignité et de promouvoir la responsabilité citoyenne. Faute de répondre aux attentes des citoyens, le gouvernement prouve son incapacité à diriger le pays d’une façon inclusive et responsable.
Comme je l’ai déjà souligné par le passé, les questions soulevées par les avocats de droit commun, et maintenant par les enseignants et les parents de ces deux régions méritent une attention pleine et entière au plus haut niveau de l’Etat. Ces questions expriment les valeurs fondamentales qui nous unissent dans cette patrie. Nous ne devons pas permettre que la cohésion nationale soit ainsi rabaissée par le gouvernement actuel. Assez tristement, ces événements font également écho aux récents mouvements sociaux à Yaoundé ainsi que les menaces de manifestations lancées par l’Union des enseignants francophones pour les prochains jours. Dans mon esprit, il ne fait aucun doute qu’un malaise généralisé risque d’entacher l’environnement politique actuel de notre pays.
J’en appelle donc au Président Paul Biya pour qu’il s’adresse directement à la nation afin d’apaiser les esprits et pour qu’il prenne des mesures concrètes pour répondre, de façon juste, équitable et rapide, aux doléances exprimées. J’appelle aussi le gouvernement à ne pas faire usage de la force contre des manifestants innocents et non armés qui défendent pacifiquement leurs droits. Le gouvernement doit mettre en place une commission spéciale élargie pour traiter les revendications. Il est évident que les questions soulevées par les enseignants dépassent de loin les compétences des cabinets ministériels chargés des question d’éducation dans notre pays - à savoir : le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le Ministère des Enseignements Secondaires, le Ministère de l’Education de Base et le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle – dont aucun n’est aujourd’hui tenu par une personnalité issue du système éducatif anglo-saxon. Alors que notre pays revendique fièrement son biculturalisme, une telle répartition des responsabilités politiques ne favorise pas une bonne compréhension des valeurs portées et défendues par les enseignants, élèves et parents anglophones.
En même temps, j’appelle les avocats, les enseignants, les parents et les élèves du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la patience et à rester ouverts au dialogue, sachant que la grande majorité des Camerounais défend et apprécie à leur juste mesure les valeurs de justice, d’équité et d’intégrité. C’est sur ce socle de valeurs que le Cameroun restera fort et uni
Dr. Christopher Fomunyoh
Président
The Fomunyoh Foundation
www.tffcam.org



When News Breaks Out, We Break In. (The 2014 Bloggies Finalist)

1 comment:

Unknown said...

Well spoken Dr. A recipe/ timeline..step by step will throw clarifications/ expectations from the population as well as the administration