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Friday, February 21, 2014

Speech of the Head of State, Paul Biya at Reunification Celebration in Buea

•The President of the Senate,
 •The President of the National Assembly,
•Prime Minister Head of Government,
•The President of the Supreme Court,
•Heads of Diplomatic Missions and Representatives of International Organisations,
•My dear compatriots,  
•Ladies and gentlemen,
I would like to thank the Mayor of Buea for the warm words of welcome addressed to my wife and me.
I wish to extend my warm greetings to the dynamic people of the South-West region who have come out in such great numbers, from Fako, from Kupe Manenguba, from Lebialem, from Manyu, from Meme and from Ndian to welcome my wife and me on this great occasion. As you all know, the South-West region has always been very close to my heart.
I also thank you all who have come from the other regions of the country, from the Adamawa, from the Centre, from the East, from the Far-North, from the Littoral, from the North, from the North-West, from the South and from the West. Your massive presence here today is testimony not only of our unity in diversity, but also of the importance you attach to the Reunification of our country.
I have not forgotten our friends, the members of the diplomatic corps and the representatives of International Organisations, who have come to attend this important ceremony. I thank them immensely for their participation and support.
At the beginning of this commemorative ceremony, I would like to express our great appreciation to the United Nations and to friendly countries who have worked with us for the independence and reunification of Cameroon.
I also want to thank all our external partners whose support to our development efforts, over the past fifty years, remained constant. We know we can continue to rely on their friendship, for the future.
•Fellow compatriots,  
•Ladies and gentlemen,
At long last, here we are in Buea ! Here we are in Buea to celebrate the 50th Anniversary of our Reunification. As the English people say, BETTER LATE THAN NEVER. In fact, after a long period of preparation, we are finally glad to be here in this historic town of Buea, the town of LEGENDARY HOSPITALITY. I am glad to be in Buea, the bedrock of our Reunification. History has not forgotten that Buea was the headquarters of West Cameroon. History has not forgotten that Buea was the capital of Southern Cameroons. And history has not forgotten that Buea was once the capital of German Cameroon. That is why I say that Buea is a historic town.
I am proud, very proud to be in Buea, proud to walk on the same soil like our heroes who fought for Reunification.
I have been to Buea several times. Today I can see that Buea has changed a great deal. I hope that you are also of the same opinion. I hope that you too see the same things I see. There is no doubt that Buea is now a befitting capital for the South-West region. A lot of work has been carried out here. It is my wish that other regional headquarters look as beautiful as Buea.
•Mes chers compatriotes,  
•Mesdames et Messieurs,
Pendant le cycle des festivités des Cinquantenaires, nous avons revisité notre histoire ; nous l’avons fait  découvrir aux jeunes générations. 
Notre jeunesse a pu ainsi faire la connaissance des hommes et des femmes qui ont écrit les pages glorieuses du Cameroun. Elle a pu constater ô combien il est difficile de fonder une nation, de rassembler un peuple et de faire son unité. 
Car, en ce 1er octobre 1961, après plus de quarante ans de séparation, les Camerounais des deux rives du Moungo se sont retrouvés. 
La marche vers la réunification fut une odyssée qui n’était pas sans risques. Ce fut un chemin parsemé d’épreuves, de délicates négociations pour notre jeune diplomatie, et quelque fois d’oppositions internes qu’il fallait prendre en compte. Notre unité nationale n’a vu le jour que grâce au courage, à la volonté, à l’audace et à la sagesse de Camerounaises et de Camerounais de conviction, qui avaient foi en leur peuple et en leur capacité à prendre en main son destin.
Nous tenons aujourd’hui à rendre un vibrant hommage à ces dignes fils et filles du Cameroun dont le nationalisme a conduit à l’indépendance et à la réunification de notre Patrie.
Nous pensons à ces compatriotes qui, en signant le traité de protectorat, ont refusé d’aliéner l’essentiel, c’est-à-dire la terre de nos ancêtres. Cette volonté de défendre le patrimoine du Cameroun continue de nous habiter de nos jours notamment à travers nos vaillantes forces armées. Elles n’hésitent pas à sacrifier leurs vies pour la sécurité de nos frontières.
Nous pensons également à nos représentants qui ont plaidé avec acharnement le dossier de notre réunification auprès de la Société des Nations d’abord, de l’Organisation des Nations Unies ensuite.  Nous sommes restés fidèles à cette tradition de recours aux organisations internationales pour faire triompher nos revendications légitimes. Cette attitude résolue mais pacifique, nous l’avons adoptée lorsqu’il s’est agi de rétablir la souveraineté camerounaise  sur la presqu’île de Bakassi.
Les étudiants de l’Ecole Normale de Foulassi, auteurs de ce chant de ralliement devenu notre hymne national dont nous sommes si fiers aujourd’hui, méritent d’être cités en exemple. Il en est de même de ces étudiants de la diaspora qui, en leur temps, ont apporté une contribution majeure dans la restauration de notre unité d’antan.
Nous célébrons aujourd’hui la mémoire, dans le recueillement et avec reconnaissance, de nos héros nationaux. Nous associons à cet hommage les participants à la Conférence Constitutionnelle de Foumban  qui se déroula du 16 au 21 juillet 1961.
Nous les remercions tous au nom de la Nation tout entière pour leur vaillance, pour leurs sacrifices, pour leur abnégation. Ils nous ont légué un Cameroun devenu Un et Indivisible. En ce jour exceptionnel, nous nous devons d’avoir, à leur égard, une pensée émue, mêlée d’un sentiment de profonde gratitude. 
Aujourd’hui plus qu’hier, nous leur disons que nous tenons indéfectiblement à l’unité nationale qu’ils nous ont léguée, que nous préserverons notre souveraineté qu’ils ont conquise et notre indépendance qu’ils ont payée quelque fois au prix de leur sang. Nous exhortons notre jeunesse à être fière de l’histoire de notre pays. Nous lui demandons de perpétuer, avec ferveur, la mémoire de nos héros nationaux et de célébrer les évènements fondateurs de notre pays. Il n’y a pas de grand peuple sans mémoire du passé.
•Camerounaises, Camerounais,
 Le 1er octobre 1961 est un jour historique. Un jour de grand bonheur pour tous les Camerounais. Après 42 ans d’incertitudes et de vicissitudes, des frères, longtemps séparés, qui n’ont jamais cessé de se rechercher, se trouvent enfin réunis… et réunis pour toujours.
Le 1er octobre 1961, jour de la Renaissance du grand Cameroun, est un jour de gloire immense pour notre pays.
•Mes chers compatriotes, 
•Mesdames et Messieurs,
Qu’avons-nous fait durant ces cinquante dernières années ? Nous nous sommes attelés à construire peu à peu dans l’unité cette nation camerounaise tant désirée. Mais il faut se souvenir qu’au lendemain de notre indépendance et de notre réunification, des oiseaux de mauvais augure prédisaient notre échec. Certains allaient jusqu’à dire que le Cameroun sombrerait dans le chaos.
Et de fait, durant les cinquante premières années, nous n’avons pas eu la vie facile. A une douloureuse guerre civile a succédé une sévère crise économique. Tout au long de ces épreuves, le peuple camerounais a fait montre d’un courage exceptionnel et a déjoué tous les pronostics pessimistes. Il a travaillé pour construire patiemment, dans l’unité et la paix, cette nation camerounaise dont nous sommes si fiers. Il s’est efforcé de rattraper les retards et de réparer les injustices accumulées pendant la colonisation.
S’il va de soi que nous avons un devoir de mémoire,  nous avons aussi une obligation de vérité. Le devoir de mémoire ne saurait avoir de valeur ni exister, sans l’obligation de vérité.
Construire la nation camerounaise, c’était permettre à chacun de recevoir une éducation assurant l’égalité des chances. Au moment de l’indépendance et de la réunification, c’est-à-dire, après soixante dix ans d’occupation étrangère, 3% des Camerounais étaient scolarisés ; il n’y avait     pas      une      seule       université. 
Aujourd’hui, notre taux de scolarisation, selon l’UNICEF, est de 90%. Nous avons  construit 15123 écoles primaires, 2413 collèges et lycées.  Et aujourd’hui nous avons bâti huit universités d’Etat réparties à travers le territoire national.
Construire la nation camerounaise, c’était donner à tous l’accès aux services de santé. Au moment de l’indépendance et de la réunification, on comptait au total 555 formations sanitaires. A ce jour, nous disposons de 2260 formations sanitaires publiques dont 4 hôpitaux généraux, 3 hôpitaux centraux, 14 hôpitaux régionaux, 164 hôpitaux de district, 155 centres médicaux d’arrondissement et 1920 centres de santé intégrés. Je note en passant que l’espérance de vie qui était de 40 ans en 1960 est passée à 52 ans actuellement.
Construire la nation camerounaise, c’était désenclaver le pays et l’ouvrir vers l’extérieur. A l’indépendance et à la réunification, notre réseau routier comportait 621 km de voies bitumées. Aujourd’hui, le peuple camerounais dispose de 250 000 km de routes dont près de 5200 km bitumées, de 21 aéroports dont 4 internationaux, d’un  port fluvial et de trois ports maritimes. Le port de Douala est  le plus important de la CEMAC. 
Construire la nation camerounaise, c’était créer des richesses et  de l’emploi. L’Etat camerounais est le plus important employeur de notre pays. Il a favorisé le développement d’un secteur privé dynamique. Des hommes et des femmes de talent ont créé des centaines d’entreprises, générant des emplois et produisant de la richesse. Le niveau de vie de nos concitoyens s’en est trouvé sensiblement amélioré. 
Construire la nation camerounaise, c’était aussi industrialiser le pays. Nous sommes passés à la deuxième phase de notre industrialisation. Avec le développement de notre capacité énergétique en cours, nous allons pouvoir transformer nos matières premières d’origine agricole, minière et à partir de nos gisements d’hydrocarbures jeter les bases d’une industrie chimique. Parallèlement, nous continuerons à développer notre industrie de l’aluminium et à utiliser le gaz comme source d’énergie pour nos usines.
Nous avons prouvé ainsi, que nous sommes capables de sortir de l’économie de traite où nous avons été longtemps confinés.
Construire la nation camerounaise, c’était également créer un véritable Etat souverain. Nous avons fait d’un État embryonnaire un véritable État démocratique, avec des institutions modernes qui fonctionnent, une Assemblée, un Sénat, un Conseil Constitutionnel bientôt en place. Nous avons mis en place une justice et une administration sur toute l’étendue du territoire et bâti des forces de sécurité fortes capables de se déployer pour garantir notre intégrité territoriale. 
•Mes chers compatriotes, 
•Mesdames et Messieurs,
Notre Unité Nationale a été à la base de cette exceptionnelle réussite. Elle est l’ossature autour de laquelle s’articulent les organes de notre société. Elle se confond avec l’existence même de notre peuple. J’en appelle donc à tous nos concitoyens, tout particulièrement à nos jeunes,  à veiller jalousement sur elle,  pour que jamais elle ne s’altère. 
Je leur demande d’éviter  le piège tendu par certaines forces centrifuges régionales, tribales ou religieuses qui peuvent  compromettre la cohésion nationale. 
•Chers compatriotes, 
•Mesdames et Messieurs, 
Lorsque nous parlons d’Unité Nationale, nous ne négligeons pas pour autant notre pluralisme linguistique et culturel. Notre diversité fait partie de notre identité. C’est elle qui permet au Cameroun de s’adapter plus facilement aux changements induits par la mondialisation, en particulier grâce au bilinguisme.
•Ladies and Gentlemen,
Three years ago, we launched the jubilee period with celebrations marking the fiftieth anniversary of our Independence. With the celebration of the fiftieth anniversary of Reunification here in Buea where it took place, we will be closing this cycle which has helped us to revisit our history.
We have every reason to be proud of our Reunification and the best way of being worthy of it is to spare no effort to preserve our national unity. 
Long live Independence!
Long live Reunification!
Long live Cameroon! 
(I now invite you to join me in singing our National Anthem)
Buea, 20 February 2014


When News Breaks Out, We Break In. Minute by Minute Report on Cameroon and Africa

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