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Monday, March 30, 2015

Les chefs traditionnels de l’Ouest signent un accord de plaidoyer contre la violence sexuelle faite aux femmes


Par Ndemen JB
VIPs et les chefs
La cérémonie a eu lieu le vendredi 27 mars 2015, dans la salle des actes de la communauté urbaine de Bafoussam, entre  l’ONG MAHSRA (Modern Advocacy Humanitarian Social and Rehabilitation Association) et une dizaine de chefs traditionnels de la région de l’Ouest. Cet accord de plaidoyer permettra de réduire, voir stopper des violences faites aux femmes. La cérémonie était présidée par le secrétaire général des services du gouverneur de la région de l’Ouest, Simon Emile Mooh. Le SG attend une forte implication de l’autorité administrative et traditionnelle, dans l’éradication de toute forme de violence envers les femmes.
Pour sa majesté Soukoudjou Jean Philippe Rameau, chef supérieur du groupement Bamendjou dans le département des Hauts-plateau, il ne suffit pas de signer cette convention pour le plaisir de le faire. « Nous ne voudrons plus de la théorie, comme ça se passe très souvent au Cameroun. L’initiative de cette ONG est louable. Lutter contre les violences faites aux femmes, est une bonne chose, mais il faut que ça devienne une réalité. Je suis prêt à communiquer autour de la question, et sensibiliser ma communauté. Pourvu que tout ceci soit pratique. » Précise sa majesté.
Representant Haute Commissaire
L’on reconnait tout de même que de nos jours, les femmes sont encore exposées à toute forme de violence, à l’instar des mutilations génitales, les bastonnades dans les foyers, le viol, la prostitution forcée, l’humiliation ou encore le mariage précoce ou forcé. Pour le SG de la région de l’Ouest, il est question de sensibiliser l’opinion publique sur les dangers de ces pratiques rétrogrades, qui relègue les femmes en seconde zone. Simon Emile  Nooh rappel des dispositions pertinentes de la contribution camerounaise qui prône l’égalité de sexe, tant sur le droit de l’homme en général et le droit de la femme en particulier.
 L’ONG MAHSRA reconnue par la loi camerounaise et le bureau du conseil économique des nations unies est descendue à l’ouest  pour plaider la cause des femmes et solliciter le pouvoir traditionnel qui a une influence indéniable sur les populations. D’où la forte présence des chefs supérieurs venus des départements de la Mifi, des Bamboutos, du Koung-khi et des hauts-plateaux de l’Ouest. Le docteur Kelly Ngyah, PDG de l’ONG MAHSRA créée en 2006, reconnait que les chefs traditionnels ont beaucoup d’influences sur leurs populations. « A travers eux, le message va vite passer et ainsi la vie des femmes violentées va changer. Les chefs vont défendre les droits des femmes. Leur engagement voudrait tout simplement dire qu’au cas où des gens violent les droits des femmes, ils vont prendre des mesures légales, » a-t-il précisé.                     
les engagement du chefs
Reconnaissant la pertinence du sujet sur les violences faites aux femmes, ils ont donc signé ces accords des plaidoyers pour éradiquer, sinon réduire à leur plus simple expression toute sorte de violences faite aux femmes. Dans cette action de lutte contre ces violences faites aux femmes et de promotion des droits de l’homme, le haut commissariat de grande Bretagne au Cameroun compte jouer une partition très salutaire, ceci à travers des appuis multiformes. Ce qui a d’ailleurs justifié la présence de l’adjointe du Haut-commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun à cette cérémonie. Une cérémonie couronnée par la remise des médailles et de trophée aux femmes ayant joué une rencontre de football dans le cadre de la sensibilisation des populations.



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